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Séminaire "Narrativités allemandes, Culture(s) et mise en récit "

Publié le 25 février 2015 Mis à jour le 29 novembre 2018

Séminaire "Narrativités allemandes, Culture(s) et mise en récit " organisé par le Centre d’études et de recherches sur l’espace germanophone (CEREG), Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 / Université Paris Ouest - Nanterre-La Défense

Date(s)

le 13 mars 2015

de 14h30 à 17h30

 

Lieu(x)

Bâtiment Ida Maier (V)

UFR LCE
4ème étage, Salle 408

Descriptif :


Olivier Morel
(University of Notre Dame) : Narrativité et cinématographies de la psyché : littérature et trauma.

Séance organisée par Anne-Marie Pailhès

Narrativité et cinématographies de la psyché : littérature et cinéma à l’épreuve du trauma

Dans son célèbre essai de 1936 intitulé Le Conteur Walter Benjamin avance que la guerre de matériel (technique), la misère (économique) et le mal-être (moral), sont à la source de la « perte l’art de conter ».

Reprenant ces hypothèses, Olivier Morel engagera une analyse des formes du récit contemporain, non pas tant à partir d’une stricte étude de narratologie, mais en étudiant le couple expérience/récit invoqué par Benjamin lorsqu’il explique cette « perte » à travers l’évolution des télé-technologies et par la généralisation du trauma qui en serait le corollaire.

Le propos achoppera alors sur quelques représentations-limites du « ça-a-été » barthésien de la photographie, à travers les dispositifs mis en œuvre par les artistes Sophie Calle, Christian Boltanski ou Shimon Attie (par exemple) pour « raconter » le peuple qui manque et le Berlin de l’après-Wende ou encore toute une littérature marquée par la « cinématographie de la psyché », qui a fait de figures absentes, ou fantomatiques, le cœur narratif autour duquel le récit est organisé (romans polyphoniques de Christoph Hein, par exemple). Les références cinématographiques seront au cœur du propos.

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Auteur et réalisateur, de nationalités française et américaine, Olivier Morel est Assistant Professor aux départements de Film, Télévision et Théâtre et de Langues Romanes et Littératures de l’Université de Notre Dame (USA). Ses contributions scientifiques portent sur la corrélation entre trauma et fiction.

Il a publié en 2014 un ouvrage portant sur la littérature contemporaine berlinoise (Berlin Légendes ou la Mémoire des Décombres, Presses Universitaires de Vincennes) et réalisé un film documentaire de 54 minutes pour Arte (2014), intitulé, L’Allemagne de Christoph Hein, Wladimir Kaminer, Emine Sevgi Özdamar & Bernhard Schlink.

Il a aussi réalisé le long métrage documentaire intitulé On the Bridge (L’âme en Sang, Amerika’s verletzte Seelen, ARTE Grand Format-Zadig Productions, France-USA, 2011), qui donne la parole aux vétérans américains revenu de la guerre d’Irak. Il a obtenu de très nombreux prix et distinctions internationale [1]. Sur le même sujet, il est coauteur d’une bande dessinée documentaire (avec Maël, Futuropolis, septembre 2013, préface du philosophe Marc Crépon ; parution en Allemagne chez Carlsen Verlag, traduction américaine à paraître en septembre 2015 chez NBM).

Olivier Morel a aussi consacré de nombreux travaux à la Grande Guerre : un livre, Visages de la Grande Guerre (éd. Calmann-Lévy, 1998) avec le photographe Didier Pazery, une série de films documentaires pour la Chaîne Histoire, et une exposition de photographies, réalisée avec Didier Pazery (à l’Ossuaire de Douaumont à Verdun, dans le hall de la Gare de l’Est à Paris du 30 juin au 30 novembre 2014), qui a fait l’objet d’un catalogue intitulé Visages et Vestiges de la Grande Guerre (éditions Michalon, 2014). Toujours avec Didier Pazery, il a conçu un webdoc sur le sujet (lancement en janvier 2015 : http://profils-14-18.tv5monde.com).

 

Mis à jour le 29 novembre 2018